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Après le 1er confinement, j’avais envie de sortir de mon cadre habituel de création, hors de chez moi ou de l’atelier. J’ai donc décidé de mettre en œuvre un projet dont je parlais depuis quelques années avec mon ami et mentor, Valentin Caro : peindre avec la gravité en projetant de la peinture à 15 mètres de hauteur. Mais l’arrivée imprévue de la pluie a tout bouleversé, et il ne restait plus que d’infimes traces sur les toiles. C’est en cherchant le moyen de garder ces traces que j’ai pensé à utiliser des voiles de peinture. J’ai finalisé cette série entre le 2ème confinement et le couvre-feu de janvier, qui ont eu pour conséquence de freiner un peu le lâcher-prise de départ. Gravité, c’est aussi un parallèle entre l’expérimentation, les jets de peinture, et puis l’épidémie de Covid 19 à travers le double sens du mot gravité : la loi physique de l’attraction terrestre d’une part et le caractère de ce qui est important, qui peut avoir de lourdes et dangereuses conséquences.